samedi 25 septembre 2010

Le travail sur la sellette


Travail, famille, patrie. Quelle devise éclairante. On ne parlera pas ici de l’identité nationale, de ce faux débat qui consiste non pas à définir ce que signifie être « français » – comme si on pouvait le définir – mais qui par contre cherche bien à imposer ce qu’est un « bon » français (et la notion de « devoirs » envers la patrie). On ne reviendra pas non plus sur la nécessité sociétale de fonder une famille au risque de passer pour un inadapté, un inutile ou – pire – un homosexuel (au passage si l’homoparentalité dérange autant c’est qu’elle fait exploser une norme que les straights considèrent jusqu’ici comme l’un des fondements de leur système de pensée réactionnaire). Et puis, si on ne fait pas de gosses, qui va payer nos retraites ? Qui va assurer notre avenir ?

vendredi 10 septembre 2010

Héroïne en CDI – épisode 3 : LA CLIM

Dans les bureaux successifs que j'ai pu pratiquer, il y a toujours eu un problème avec ça. La gestion commune du peu d'air qu'il nous est donné de respirer. Une personne par pièce, avec sa fenêtre? Jamais vu ça, à part pour la direction. En général, c'est plutôt autant qu'on peut caser d'ordinateurs sans que les plombs pètent – ce qui arrive quand même parfois.

dimanche 5 septembre 2010

LETTRE OUVERTE D'UNE MÉDIOCRE A SON MINISTRE

Sur le modèle de cette lettre, rédigez la vôtre, modifiez les éléments nécessaires (car chaque situation est particulière) et envoyez-la à cette adresse :
Ministère de la culture
3 rue de Valois
75001 Paris 

Monsieur le ministre,

Je suis française. Je suis artiste plasticienne. Je suis fatiguée.

Vous participez à un gouvernement issu d'un bord politique qui depuis des années détruit l'image de la création, celle des créateurs. Afin de pouvoir mieux détruire la création elle-même.

Ce bord politique a été accusé de « guerre contre l'intelligence » il y a quelques années par de grands esprits lors d'une pétition lancée par le magazine « les Inrockuptibles ». Depuis, certains de ces esprits se sont éteints, d'autres sont las ; la guerre continue de plus belle. Vous y participez. Du mauvais coté de la ligne de front.

jeudi 2 septembre 2010

Héroïne en CDI – Épisode 2 : A QUELLE HEURE ON S'EN VA?

Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai toujours été attachée aux horaires, jamais en retard, souvent à attendre les autre. Je ne remets pas à plus tard les tâches pénibles. Cette petite discipline me permet de moins souffrir des contraintes, contrairement à ce qu'on pourrait croire.
Dans le boulot, ça se traduit ainsi: j'arrive tôt le matin... et je repars encore plus tôt le soir. Quoi qu'il arrive. J'ai vire remarqué que ça rendait fou mon boss, et éberluait les collègues. Je brosse un peu le tableau: la PME avec des contrats aux 35h, où il y a tellement de boulot qu'on pourrait y passer le double sans même le remarquer. Et évidemment, les gars tellement formatés par l'importance de la carrière dans leur vie qu'ils ne comptent pas leurs heures; et s'ils s'en plaignent parfois, jamais ils n'oseraient partir plus tôt, sauf peut-être le vendredi.